Création: Le jour des cailloux
par la Compagnie Gazibul
L’HISTOIRE
C’est l’histoire de Lina. Lina habite une petit maison dans la forêt, éloignée du village. Elle est gardienne. Depuis toujours, elle garde les mots. Elle les conserve. Elle en prend soin. Parce qu’elle les aime. Elle sait les choisir et les attraper. Elle sait qu’ils n’ont pas tous le même goût, la même couleur, le même poids. Ils n’ont pas tous la même histoire non plus. Elle sait aussi qu’il faut se méfier de certains d’entre eux. A force de voyager avec eux, elle a appris à les connaître, les mots!
LE THÈME
Nous souhaitons travailler autour du mot.
Le mot qui naît, qui vit et apparaît.
Le mot qui est espace de rencontre entre l’intérieur et l’extérieur.
Le mot qui fait exister le monde et permet de créer du lien.
C’est le mot qui raconte les histoires: les siennes et celles des autres. Réalité et légende. Quotidien et imaginaire. La vie et le rêve se rencontrent sur la subtile ligne qui sépare et différencie le Vrai du Faux. Les mots peuvent aussi devenir la prison du quotidien quand ils deviennent trop ancrés dans le concret, dans les objets réels. Mais ils ne sont pas des terrains arides. Si on les utilise avec créativité et invention, de leur combinaison émanera le sens manifeste ou caché des choses.
Ils contiennent des mondes dans lesquels ailes et racines cohabitent, permettant de s’envoler sans pourtant perdre le contact avec la réalité. Avoir envie de savourer l’enivrante liberté de la langue et de tout ce qu’elle peut révéler. Nous pouvons découvrir alors que raconter c’est aussi être libre d’être ailleurs, de voyager, d’être quelqu’un d’autre, de dépasser ses limites pour finalement se retrouver.
LA COULEUR ET LA LUMIÈRE COMME SCÉNOGRAPHIE
Depuis sa création, la Compagnie Gazibul travaille autour d’un théâtre qui parle d’émotions, qui joue sur la sensorialité du spectateur autant que sur ses perceptions. Sentir, comprendre et restituer de façon poétique l’univers magique de l’intime est notre sujet de recherche. Notre univers, qui se dessine et se précise au fil des créations, se révèle être fortement emprunt d’onirisme. C’est à travers la lumière, qui tient un rôle toujours plus important dans chacun de nos spectacles, que nous avons très rapidement baigné nos vagabondages rêveurs, à la recherche d’un espace épuré.
La matière plastique d’Izou nous plonge dans un univers poétique et ludique qui donne une impression de temps suspendu où le rêve semble tenir tête à la réalité. Ses dessins sont colorés et gais. La lumière et la couleur jouent un rôle prépondérant dans chacun de ses tableaux. Son style, parfois enfantin et raffiné, est pour nous un appel au rêve.
Nous souhaitons que la couleur, qui sera présente à travers une utilisation prédominante de la lumière, soit utilisée comme un langage. Nous travaillerons le contraste pour créer des sensations, des émotions qui permettent au spectateur de voyager.
LA MUSICALITÉ EN JEU
Nous défendons un théâtre qui ne s’attache pas exclusivement à l’interprétation et au sens donné par le texte mais qui laisse une place privilégié à la musique: musicalité du texte, musique créée par le déplacement des corps ou par les sons émis par des instruments plus ou moins conventionnels.
La musique véhicule des émotions que les mots n’expriment plus ou pas encore. Elle sollicite la mémoire, elle suggère et peut rendre présent ce qui est absent. Elle peut faire apparaître l’invisible et (r)appeler à elle nos émotions les plus enfouies.
Notre fantasmagorie sera colorée par une recherche sur le son et sur la musicalité des mots. Pour cela Bernard Lepallec, chef de file et musicien de la formation Ar Jaz, nous accompagnera dans cette aventure.
Nous élaborerons ensemble la partition musicale du spectacle. Elle sera construite dans une série d’aller-retour entre le plateau et la table: l’imaginaire scénique et les explorations de l’écriture seront soumis à l’épreuve du jeu.
PREMIÈRES NOTES DE MISE-EN-SCÈNE
Un espace blanc
Un cube de 3 mètres sur 3
Peut-être une chaise au milieu
Un espace suspendu
Une place dramaturgique donnée à la lumière
La couleur, miroir des émotions
De petites sources de lumière
Des images projetées, peut-être
Ça scintille
Effets de transparence et d’ombres
C’est magique, sûrement
Des voix, des chuchotements
Des mots cachés qui s’échappent
Des mots qui volent
Elle sait attraper les mots
Elle les pèse
Elle les conserve
Le temps est comme en suspension
La lumière et le son deviennent langage
Une attention particulière portée au non verbal
Son corps à elle parle
Elle, c’est Lina
Elle connaît les mots
Elle parle avec eux
Elle parle des mots
Elle sait les reconnaître et les attraper
Elle les pèse
Elle parle de rêve, d’émotions, de voyages
Elle raconte des rencontres fantastiques
Elle n’est jamais seule
Elle sourit… pas toujours
C’est pour les petits mais aussi beaucoup/autant pour les grands
Ça fait du bien… même si c’est parfois un peu inquiétant
Ne pas s’accrocher… se laisser porter
Le son du saxophone comme une voix lointaine
Ça rythme le temps et l’espace
Ça laisse de la place au rêve
C’est étrange et amusant à la fois
Tout ça, c’est le début
Les premières idées
On laisse venir
On écoute les échos du rêve
LES PARTENAIRES
Une commande émanant de la FOL22 (Fédération des Œuvres Laïques)
Ce projet est mené dans le cadre de la Fête des mots familiers organisée par la Ligue de l’Enseignement, FOL des Côtes d’Armor. La Fête des mots familiers est une manifestation proposée sur le temps scolaire et périscolaire qui propose une exposition, des ateliers autour des arts du livre, du spectacle vivant, des rencontres avec des artistes.
En 2015 c’est l’auteur et illustratrice Izou qui est invitée en résidence et dont le travail sera présenté aux enfants. La Compagnie Gazibul souhaite s’inspirer de son univers artistique afin de créer un spectacle et le proposer aux enfants de cycle 2 (GS-CP-CE1). Cette création sera également diffusée hors des établissements scolaires, dans divers lieux du département: centres de loisirs, hôpitaux, bibliothèques. Au total une vingtaine de représentations est prévue dans le cadre de cette manifestation.
… pour toucher un nouveau réseau de diffusion.
Au sein de la Compagnie Gazibul, ce spectacle, même s’il émane d’une commande particulière, est l’occasion de créer une forme artistique aux conditions techniques légères (un temps maximum de 3h de montage, un espace de jeu de 3mx3m) adaptables à des lieux qui ne sont pas des salles de spectacles (de type médiathèques, écoles, centres de loisirs…) et qui ferait partie intégrante du répertoire de la compagnie.
Dans cette idée nous avons déjà sollicité d’autres partenaires; la ville de Saint-Brieuc, Itinéraires Bis, le réseau des bibliothèques et médiathèques de Saint-Brieuc Agglomération, la bibliothèque Albert Camus à la Croix Saint-Lambert, l’association Le Cercle, les établissement scolaires l’Etablette et Beauvallon, le centre pénitencier de Saint-Brieuc.
La Compagnie Gazibul souhaite en effet créer en lien avec les publics auxquels elle s’adresse, sur le territoire qu’elle occupe, au sein des structures qui accueilleront le spectacle.
LE CALENDRIER DE TRAVAIL
La création du spectacle se déroule de novembre 2014 à mai 2015. Le temps de travail est estimé à 5 semaines.
Les résidences :
– du 10 au 14 novembre et du 1er au 5 décembre 2014 au sein des locaux de la compagnie.
– une semaine courant janvier 2015 à la bibliothèque de la Croix Saint-Lambert.
– du 13 au 17 avril et du 27 au 30 avril 2015 au sein des locaux de la compagnie.
LES PREMIERES DIFFUSIONS DU SPECTACLE entre le 4 mai et le 12 juin 2015. Une vingtaine de représentations en tournée prévue sur l’ensemble des Côtes d’Armor.